On aurait dû…

Aujourd’hui, on aurait dû fêter tes 34 ans. Aujourd’hui on aurait dû se retrouver, parce que j’imagine que c’est une habitude qu’on aurait gardée, de fêter ton anniversaire.

Aujourd’hui, ton anniversaire aurait peut-être eu une saveur particulière. La saveur d’un certain partage et d’un nouveau départ, la saveur de deux vies qui ont bien évolué depuis tout ce temps, la saveur de deux amis qui trinquent à cette amitié, et à une belle suite qui nous attend.

Aujourd’hui j’en suis certain, tu es la seule à qui je n’aurais pas pu en cacher autant pendant toutes ces années et qui m’aurait empêché d’en arriver là. Je sais que tu m’aurais démasqué, et poussé à me secouer, et plus vite que ça. Oh tu en passais du temps à rigoler à toutes nos conneries, et surtout aux tiennes. Mais tu savais aussi remettre les pendules à l’heure comme on dit. Une amitié vraie, une amitié rare, un amitié précieuse. Toi, parce que tu étais qui tu étais, tu aurais vu, tu aurais su. Toi, si tu avais été là, je t’aurais peut-être confié plus de choses que ce que j’ai pu confier aux autres, comme tu m’en as aussi beaucoup confiées à une époque. Et pourtant, c’est parti de rien tout ça. Comme souvent.

Je pense souvent à toi, et à tout ce condensé de moments joyeux, vrais, sincères et uniques que tu m’as permis de vivre…

Aujourd’hui, c’est ton anniversaire, et parce que la vie en a décidé autrement il y a un peu plus de dix ans déjà (et je ne veux toujours pas le croire), il a une saveur très spéciale.

Aujourd’hui, encore plus que les autres années tu me manques. Égoïstement. J’aurais eu besoin de toi. J’ai besoin de toi…