Je vais mieux, quelle claque !

J’ai passé le week-end dans le sud-ouest. Il y a presque un an jour pour jour, j’y étais aussi dans un contexte un peu similaire.

Me voilà seul, dans le sud-ouest, dans ma chambre d’enfant.Libre de penser et pensées libres. Où en suis-je de ma vie ?

Il y a un an, si je dois être honnête, j’étais proche de la fin malgré les tentatives continues de m’auto-persuader que je ne passerais jamais à l’acte. Pourtant je n’avais aucune envie de connaître 2022. J’étais trop proche de cette libération pour ne pas en avoir envie.

Mais ainsi va la vie. Quel chemin parcouru depuis ! Des rencontres, des enfants qui nous font tenir, trouver de l’aide auprès d’une association, et enfin rencontrer les bons professionnels de santé après des années d’errance…

Début d’un long parcours dont j’ai déjà parlé, et qui est encore loin d’être fini.

Mais ce serait malhonnête de m’en attribuer tous les mérites. Ça aurait très certainement été beaucoup plus difficile si je n’avais pas été aussi bien entouré par ces personnes, mes proches, qui m’ont suivi, soutenu, supporté surtout. Et qui n’ont vraiment poussé et aidé. Ils et elles se reconnaîtront, mais je leur dois surtout un énorme merci. J’ai conscience de la chance que j’ai d’avoir cette famille et ce bel entourage.

Ce ne sera très certainement pas le meilleur écrit de ce site/blog, mais aujourd’hui je peux le dire : Je suis xakan, je suis Benjamin Falière, je vais beaucoup mieux et c’est surtout grâce à vous ! Quelle claque !

Yet Another Craquage

Ça y est, nous y voilà de nouveau. Je craque. Encore. Mais l’avantage désormais, c’est que je sais pourquoi. L’inconvénient, c’est que je sais pourquoi.

J’ai toujours eu des phases d’hyperactivité, avec des tonnes de projets en simultané, que je menais plus ou moins à terme. Plutôt moins que plus, d’ailleurs. Ces phases étaient généralement suivies par une phase d’épuisement. Un épuisement dû à une overdose de tout : de stimulations, de stress, de pression, de consommation effrénée d’informations et de nouvelles données pour acquérir toujours plus de connaissances. Ce qu’on pourrait associer à de l’infobésité, mais nécessaire pour moi à ce moment-là. Ce besoin de rassasier mon cerveau qui en demande toujours plus, dans tous les domaines possibles et imaginables. Vous ai-je parlé de mon éternelle passion pour la nature ? De ma récente passion pour les arbres, et plus précisément tous les éléments qui le composent, de son fonctionnement, de ses méthodes de communication avec les autres arbres ? Vous ai-je dit que je me suis remis à lire, beaucoup, et de tout ? Vous ai-je dit que je réorganisais ma maison ? Que j’étais toujours plus impliqué dans l’associatif ? Que j’ai des tonnes d’articles de vulgarisation et de partage en attente sur de nombreux sujets que je ne maîtrise pas ? Des projets pour les services que j’héberge ? Des envies d’occupation avec ma famille et surtout mes enfants ? Des idées d’amélioration de notre quotidien ?

Tout ça, je peux le cumuler sans problème. Faire, mal, mais faire quand même. Être partout et nulle part à la fois, mais faire, faire, faire encore. Toujours plus malgré des journées de 24 heures seulement, et une culpabilité de ne pas y arriver.

L’avantage désormais, c’est que je sais d’où ça vient. TSA, TDA avec Hyperactivité, et tout ce qui va avec sont les raisons de ce fonctionnement. Et ça aide à accepter cet effondrement, à le reconnaître et à mettre les bonnes actions en place. Du moins partiellement.

Parce que l’inconvénient désormais, c’est que je sais d’où ça vient. Je connais les raisons de ce fonctionnement, et je sais que je ne peux rien y changer. Je suis ainsi, et il faut que je m’en accommode. Il faut que j’apprenne à mieux cerner mes limites, et me rendre compte que je vais les atteindre AVANT de les atteindre. Mais ce ne sera pas pour cette fois-ci. Cette fois-ci, j’ai encore craqué.

J’ai largement dépassé mes limites encore une fois, et je dois me rendre à l’évidence. Encore une fois, j’arrête tout, d’un coup. J’arrête tous les projets, j’efface des compte en masse, je supprime du contenu, je me calme sur mes engagements. Et je fais ce qui me plaît, même si ça déplaît parfois. Tant pis, j’en ai besoin.

Il s’agit là d’une boucle sans fin sur laquelle je n’arrive pas à avoir la main : hyperactivité -> overdose -> épuisement et lassitude -> manque d’activité (physique et cérébrale) -> ennui > hyperactivité -> …

Mais là, je fais une pause. Autant pour ce site/blog, que pour de nombreux projets. Je me fais plaisir, doucement, en me concentrant sur moi et ma famille. C’est nécessaire.

À bientôt !

Mon sang ne sauvera personne 

Depuis plus de dix ans maintenant, mon corps me joue des tours. Un juste retour de bâton, je suppose. Je l’ai longtemps malmené. Il a pris sa revanche.

2013 je donnais mon sang à Mâcon en arrivant en Bourgogne. Après plusieurs problèmes de santé qui se sont succédé , me voilà de nouveau prêt à donner mon sang. Nous sommes en juillet 2022.

Le don du sang, ce geste si important et si simple, que j’ai toujours vu l’ensemble de ma famille faire. Ce geste qui ne demande qu’un peu de notre temps à intervalles réguliers et qui peut sauver des vies. De nombreuses vies. Peut-être la mienne demain. Peut-être la vôtre.

Aujourd’hui nous somme en juillet 2022 et me voilà dans le bureau avec le médecin qui m’annonce que parmi mes nombreux soucis de santé, l’un d’eux m’empêchera de donner pour le reste de ma vie.

Une nouvelle découverte, une nouvelle déception, une nouvelle trahison de la part de mon corps qu’il faudra digérer.

Mais vous, si vous le pouvez, s’il-vous-plaît, prenez et offrez un peu de votre temps, pour donner un peu de votre sang.