Franck Thilliez – 1991

Dans ce Thriller, Franck Thilliez nous ramène dans les années 1990. Années de mon enfance dont je garde de bons souvenirs, à une époque où le monde était bien loin de ce qu’il est aujourd’hui. Un retour quelques décennies en arrière qui m’apporte un peu de nostalgie. Chacun sa madeleine de Proust.

C’est donc en 1991 que le cadavre de Delphine Escremieu est découvert, les parties génitales ainsi que la poitrine brûlées, la tête couverte par un sac sur lequel un visage est dessiné, dans sa résidence secondaire où l’artiste laissait exprimer sa créativité. C’est au travers du livre « Les fleurs du mal » que le meurtrier a amené Franck Sharko, nouveau au 36 Quai des Orfèvres, sur la scène du crime.

De fil en aiguille, au terme d’une enquête guidée par le meurtrier lui-même, emmenant les enquêteurs du 36 où bon lui semble, l’auteur a su mettre en avant la complexité du cerveau humain, et ce dont il est capable de faire pour se protéger, ou en réaction à un traumatisme comme la vie sait en offrir.

Il nous est ici offert un thriller haletant qui donne envie d’être lu très vite tant l’intrigue est prenante. Du Thilliez comme je l’aime, qui ne laisse pas de répit au lecteur, allant de nouveauté en nouveauté. Et petit plus à celui-ci qui traite de certains aspects neuropsychologiques, ainsi que de l’histoire de cette science. Sujet qui m’intéresse « un petit peu ».

Mon premier livre

C’est en écoutant le podcast mentionné dans le tweet ci-dessus que j’ai pensé à ce petit billet, non sans une certaine nostalgie. Les invités mentionnent à tour de rôle le premier livre qu’ils ont lu, et j’ai immédiatement replongé en enfance.

J’avais 4 ou 5 ans, et je passais mes soirées dans le lit de mes parents, avec ma mère, avant d’aller me coucher dans le mien. C’est à cet âge-là que je lui ai demandé de m’apprendre à lire. Ce qu’elle a fait. Je pense qu’il s’agit d’un de mes tout premiers souvenirs.

Patiemment, un peu chaque soir, ma mère m’apprenait à lire, avec la même méthode que l’école allait employer plus tard. C’est peut-être un détail, mais je pense que ça a son importance, ça offre une certaine cohérence dans le processus.

J’ai donc appris à lire à l’âge de 4 ou 5 ans, grâce à la patience de celle qui m’a donné la vie. Quel livre ? Crin blanc de René Guillot. Il s’agit de l’histoire d’un enfant, fils de pécheur en Camargue, et d’un cheval entre lesquels se lie une amitié, le premier cherchant à préserver le second de l’Homme. Ce n’est peut-être pas le plus simple pour apprendre à lire, mais d’après mes souvenirs, la couverture m’obsédait tellement que je n’ai pas laissé le choix à ma mère. Et je n’ai aucun regret en voyant les souvenirs (certainement biaisés mais peu importe) que ces moments m’ont laissés.

J’ai toujours ce livre, usé, tâché, mais toujours là, plus ou moins à portée de main. Une madeleine de Proust dont je ne suis pas près de me débarrasser.

Aujourd’hui, c’est notre tour d’apprendre à Numéro 1 à lire au même âge, puisque c’est une demande de sa part, et je me rappelle, j’apprécie, je savoure ces moments, trop peu nombreux à mon goût. Quel bonheur !

Et vous, c’était quoi votre premier livre ?