Bonheur volé

L’avoir au creux de mes bras
Toute lovée contre moi
Et ne sentir que son petit cœur qui bat.

Des moments volés
Des moments partagés
Qui font oublier les difficultés.

Redécouvrir cette joie
Sentir ses petits doigts
Attraper ma main
Et la placer sur elle pour un câlin.

Être papa c’est aussi cela
Oublier tout ce qui ne va pas
Avec un moment simple, comme celui-là.

Mon premier livre

C’est en écoutant le podcast mentionné dans le tweet ci-dessus que j’ai pensé à ce petit billet, non sans une certaine nostalgie. Les invités mentionnent à tour de rôle le premier livre qu’ils ont lu, et j’ai immédiatement replongé en enfance.

J’avais 4 ou 5 ans, et je passais mes soirées dans le lit de mes parents, avec ma mère, avant d’aller me coucher dans le mien. C’est à cet âge-là que je lui ai demandé de m’apprendre à lire. Ce qu’elle a fait. Je pense qu’il s’agit d’un de mes tout premiers souvenirs.

Patiemment, un peu chaque soir, ma mère m’apprenait à lire, avec la même méthode que l’école allait employer plus tard. C’est peut-être un détail, mais je pense que ça a son importance, ça offre une certaine cohérence dans le processus.

J’ai donc appris à lire à l’âge de 4 ou 5 ans, grâce à la patience de celle qui m’a donné la vie. Quel livre ? Crin blanc de René Guillot. Il s’agit de l’histoire d’un enfant, fils de pécheur en Camargue, et d’un cheval entre lesquels se lie une amitié, le premier cherchant à préserver le second de l’Homme. Ce n’est peut-être pas le plus simple pour apprendre à lire, mais d’après mes souvenirs, la couverture m’obsédait tellement que je n’ai pas laissé le choix à ma mère. Et je n’ai aucun regret en voyant les souvenirs (certainement biaisés mais peu importe) que ces moments m’ont laissés.

J’ai toujours ce livre, usé, tâché, mais toujours là, plus ou moins à portée de main. Une madeleine de Proust dont je ne suis pas près de me débarrasser.

Aujourd’hui, c’est notre tour d’apprendre à Numéro 1 à lire au même âge, puisque c’est une demande de sa part, et je me rappelle, j’apprécie, je savoure ces moments, trop peu nombreux à mon goût. Quel bonheur !

Et vous, c’était quoi votre premier livre ?